80 ans après, se souvenir pour ne jamais revivre l’horreur

La semaine dernière a été marquée par plusieurs commémorations mémorielles importantes.

Jeudi 8 mai dernier, nous avons commémoré le 80ème anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale et la capitulation nazie.

Le génocide des Juifs et des Tziganes, organisé par les nazis et soutenu par les collaborationnistes, a conduit à la mort de près de six millions d’individus dans des exécutions sommaires dans l’Est de l’Europe, mais aussi et surtout dans les camps de concentration et les camps d’extermination.

Le massacre des opposants politiques, notamment communistes et socialistes, des personnes homosexuelles ainsi que des personnes en situation de handicap est une autre facette de la folie destructrice nazie.

Celle-ci ne doit jamais être oubliée, de même que ceux qui ont accepté de participer avec zèle au meurtre de populations innocentes.

Mais n’oublions pas celles et ceux qui, pendant cette terrible période, ont su faire preuve de bravoure et d’héroïsme, parfois par de simples comportements anodins, mais aussi par de grands actes de résistance.

À Lyon, nous avons connu ces deux faces de l’humanité. À la fois victime du boucher Klaus Barbie mais aussi témoin du sacrifice de Jean Moulin et de tant d’autres résistants. C’est grâce à leur sacrifice que la République a pu se réinstaller sur le territoire français, ramenant avec elle ses idéaux de liberté, d’égalité et de fraternité, illustrés par la création de la Sécurité sociale et l’instauration du droit de vote des femmes.

Je me suis également rendu ce week-end au mémorial de Mauthausen, en Autriche, pour commémorer le 80ème anniversaire de la libération du camp.

Ce lieu honore la mémoire des plus de 230 000 personnes déportées dans ce camp. Se rappeler, c’est permettre de faire vivre cette mémoire et de transmettre un idéal de paix que nous devons préserver.

C’est aussi se battre pour que de telles atrocités ne se reproduisent plus.

La recrudescence des actes antisémites et des autres discriminations au sein même de notre pays, soulignent la nécessité des temps mémoriels collectifs.

Restons toutes et tous vigilants et continuons de dénoncer les injustices, défendons la Liberté et l’Égalité, et engageons nous pour la paix et la solidarité entre les peuples. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons préserver l’avenir de nos enfants dans une société libre et juste, qui garantit le respect de la dignité des individus.