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Solidarité, égalité, dignité : notre réponse à la barbarie

 

Je tiens tout d’abord à revenir sur les deux drames qui bousculent notre pays.

À Nantes, une jeune lycéenne de 15 ans a sauvagement été assassinée de 57 coups de couteaux et trois autres lycéens ont été blessé dans une attaque d’un adolescent de 16 ans. Le Procureur de la République a évoqué une « fascination pour Hitler ».

À La Grand-Combe, dans le Gard, un citoyen a été poignardé à mort dans une mosquée, dans une attaque à caractère raciste et islamophobe.

Ces actes ne sont pas des accidents isolés. Ils sont le produit d’une idéologie de haine, largement nourrie par des discours toujours plus violents, relayés dans les médias et portés parfois par des personnalités politiques de premier plan.

Le racisme tue.

Plus que jamais, nous devons le combattre fermement et défendre les valeurs républicaines de solidarité, d’égalité et de dignité humaine. Je tiens à apporter tout mon soutien aux familles et aux proches des victimes.

À l’Assemblée, j’ai déposé la semaine dernière, avec ma collègue Martine FROGER, une proposition de loi visant à lutter contre le non-recours aux droits sociaux.

Cette initiative s’inscrit dans une démarche de lutte contre la pauvreté, avec un objectif clair : garantir un système de protection sociale qui protège réellement tous les citoyens.

Aujourd’hui, des centaines de milliers de personnes éligibles à des aides comme le RSA, le minimum vieillesse ou l’assurance chômage n’en font pas la demande. En 2018, un tiers (34 %) des foyers éligibles au RSA ne le percevait pas, soit environ 600 000 foyers chaque semestre. Le taux de non-recours à l’assurance chômage était estimé à 30 % en 2018-2019, et montait à 50 % pour le minimum vieillesse en 2016.

Il ne s’agit ni d’un oubli, ni d’un désintérêt. Ce non-recours traduit un véritable éloignement de l’administration envers celles et ceux qui en ont le plus besoin.

Les causes sont multiples : complexité des démarches, fracture numérique, dématérialisation à marche forcée, manque d’information… Autant d’obstacles qui rendent l’accès aux droits sociaux encore plus difficile pour les personnes les plus précaires.

C’est pourquoi cette proposition de loi vise à remettre de la simplicité, de l’équité et surtout de l’humain dans la relation entre les administrations et les citoyens. Elle repose sur trois mesures concrètes :

Encadrer la dématérialisation des démarches administratives en garantissant le maintien des démarches papier et postale une fois qu’une démarche est dématérialisée.

Faciliter l’ouverture de droits entre les administrations en systématisant l’échange de données entre administrations pour que les droits soient ouverts automatiquement, sans que les usagers aient à refaire la même démarche plusieurs fois.

Consacrer le principe d’une saisine unique auprès d’une administration octroyant plusieurs droits. Il s’agit ici de prévoir que toute administration octroyant plusieurs droits fasse remplir un formulaire unique comportant l’ensemble des données dont elle a besoin pour octroyer ces droits.

L’égalité d’accès aux droits est un réel enjeux pour les Françaises et les Français, en plus d’être un principe fondateur de notre République, nous devons faire mieux et faciliter cet accès.

Par ailleurs, je vous donne rendez-vous ce jeudi 1er mai pour la fête des travailleuses et des travailleurs. À Lyon, retrouvons nous à 10h30 au métro Garibaldi.

Dans le contexte politique et social que nous connaissons, il est plus que jamais nécessaire de nous rassembler massivement, de faire entendre notre voix, et de montrer, une fois encore, que nous ne lâcherons rien !

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