Réaffirmer le droit à la sécurité comme pilier de la justice sociale
La semaine dernière, nous étions réunis à ma permanence parlementaire pour une table ronde sur la sécurité.
Aux côtés de Roger VICOT, député du Nord et co-rapporteur de la proposition de loi visant à lutter contre le narcotrafic, et de Mohamed CHIHI, adjoint au Maire de Lyon en charge de la sûreté, de la tranquillité et de la sécurité, nous avons partagé un moment riche en échanges qui a permis de remettre de la clarté dans un débat trop souvent éloigné des réalités du quotidien.
La sécurité n’est pas une affaire de posture.
C’est une exigence républicaine, un droit fondamental, un pilier de la justice sociale. L’insécurité est une réalité dont il faut prendre la mesure. Mais elle touche d’abord les plus précaires : les femmes dans l’espace public, les personnes âgées, les habitantes et habitants des quartiers populaires. Ne pas en avoir conscience, c’est abandonner notre promesse républicaine.
Sur la lutte contre le narcotrafic, nous avons évoqué les leviers parlementaires, la proposition de loi adoptée à l’Assemblée nationale et ses traductions concrètes pour les collectivités. Plus que jamais, il nous faut réaffirmer la nécessité d’une coopération étroite entre l’État et les territoires.
Il est de notre devoir, en tant qu’élus, de restaurer le lien de confiance entre citoyens et institutions. Cela suppose une action locale ambitieuse, une police présente, respectée et respectueuse, un tissu associatif soutenu, une justice dotée de moyens, et une loi qui protège sans jamais stigmatiser.
Cette table ronde a permis un échange direct avec les citoyennes et citoyens présents, et d’expliquer concrètement l’action de la Ville de Lyon en matière de lutte contre l’insécurité.
Ce fut aussi l’occasion de rappeler la place centrale de la gauche dans les politiques de sécurité depuis des décennies : la mise en place de la police de proximité, dont je souhaite le rétablissement, mais aussi la construction d’outils judiciaires réfléchis, qui permettent de répondre aux enjeux de sécurité, sans remettre en cause nos libertés fondamentales.
C’est d’ailleurs à l’initiative de mon collègue Roger Vicot qu’une proposition de loi a été déposée concernant le rétablissement des moyens pour la police de proximité.
Un grand merci aux habitantes et habitants présents, à celles et ceux qui ont participé aux échanges, et à nos intervenants pour la qualité de leurs contributions. Le dialogue est essentiel. Il doit se poursuivre si nous voulons être pleinement efficaces, dans la durée, et au plus près des réalités du quotidien.
La sécurité est une promesse républicaine.
Elle ne doit pas diviser, mais rassembler. À condition de la penser pour ce qu’elle est : un combat pour l’égalité, pour la dignité, pour la cohésion.