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Soigner, éduquer, accompagner : des métiers essentiels qu’il est temps de reconnaître

 

Ce samedi 8 mars, nous étions plus de 15 000 à Lyon et 250 000 à travers la France pour manifester en faveur des droits des femmes et des minorités de genre.

Dans un monde où nos droits fondamentaux sont remis en question, où le masculinisme est plus que jamais présent et même valorisé, nous devons poursuivre la lutte féministe. Ne laissons pas ceux qui veulent renforcer la société patriarcale étouffer nos voix.

La forte mobilisation de ce samedi témoigne d’une véritable démonstration de la part des forces progressistes. Nous continuerons de nous battre pour l’égalité et la justice.

Par ailleurs, à l’Assemblée nationale, le Groupe Socialiste & Apparentés mène un combat essentiel contre la précarité qui frappe les AESH (Accompagnants d’élèves en situation de handicap) et les AED (Assistants d’éducation). Ces professionnels jouent un rôle clé dans l’inclusion scolaire et le bon fonctionnement des établissements, mais leurs conditions de travail restent inacceptables.

Aujourd’hui, les AESH perçoivent en moyenne 820€ nets par mois, un revenu en dessous du seuil de pauvreté. Quant aux AED, leur statut, inchangé depuis 2003, les maintient dans une situation tout aussi précaire, avec une rémunération moyenne inférieure à 700€.

En 2022, la députée socialiste Michèle Victory avait proposé une loi pour sécuriser leur emploi en leur offrant un CDI dès l’embauche. Malheureusement, la majorité présidentielle avait considérablement réduit l’ambition de cette réforme.

Trois ans plus tard, il est urgent d’aller plus loin. Nous défendons plusieurs mesures pour améliorer leurs conditions de travail et leur reconnaissance :

Une formation initiale effective pour les AESH et une véritable formation initiale obligatoire pour les AED.
La mise en place d’une formation continue de qualité pour les AESH et les AED.
La garantie d’un CDI après trois ans d’exercice, avec des critères clairs et transparents.
L’élargissement de leurs missions reconnu dans leur temps de travail, incluant la participation aux réunions pédagogiques et les échanges avec les familles.
Une revalorisation salariale significative et la mise en place d’une grille de progression pour les AED.
Un transfert de la gestion des AED aux rectorats pour assurer une meilleure organisation.

Ces mesures sont indispensables pour offrir à ces professionnels la stabilité et la reconnaissance qu’ils méritent, tout en garantissant un meilleur accompagnement des élèves.

Enfin, j’ai présenté ce lundi 10 mars devant la presse à l’Assemblée nationale, une Proposition de loi (PPL) visant à valoriser le travail et la formation des infirmières et des infirmiers.

Cette PPL transpartisane, que je porte avec ma collègue Karen Erodi, s’inscrit en complément de la Proposition de loi portée par Nicole Dubré-Chirat et Frédéric Valletoux, examinée ce jour dans l’hémicycle.

En effet, bien que celle-ci soit satisfaisante, elle comporte néanmoins des lacunes, notamment sur la rémunération et la formation, deux domaines dans lesquels les professionnels attendent des avancées.

Ainsi, nous proposons de mieux rémunérer les actes infirmiers. Comme nous le savons tous, la question salariale est cruciale. Les infirmières et infirmiers assument toujours plus de responsabilités sans contrepartie financière à la hauteur des efforts exigés.

Alors que nous avons connu ces dernières années des taux d’inflation très élevés, le tarif des actes infirmiers n’a pas été réévalué depuis 2009. Une indexation à l’inflation permettrait d’éviter de précariser encore davantage la profession.

Par ailleurs, la formation en soins infirmiers fait face à des enjeux de taille. Alors que nous sommes déjà en pénurie d’infirmiers, il manque plus de 8 000 diplômés par an pour couvrir les besoins de soins.

Si le nombre de demandes sur Parcoursup ne fait qu’augmenter, le taux d’abandon en école d’infirmière a quadruplé en une décennie. Les étudiants témoignent d’une surcharge de travail et d’un manque d’accompagnement pédagogique pendant leur stage – conséquence directe du surmenage des infirmiers en poste.

Il est temps d’agir concrètement, dès maintenant, sans stratégie politicienne ni guerre dogmatique.

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